Au cœur de la faune française

Un deuxième opus du « Plus Beau Pays du monde » aussi époustouflant que le premier (Mardi 14 avril à 20 h 55 sur France 2).

Le Monde | 14.04.2015 à 11h26 • Mis Ă  jour le 14.04.2015 à 11h36 | Par Benoît Piraux

Un deuxième opus du « Plus Beau Pays du monde » aussi époustouflant que le premier (Mardi 14 avril à 20 h 55 sur France 2).

Le premier opus du « Plus Beau Pays du monde » avait réuni, en décembre 2013, 7 millions de téléspectateurs. Un record pour France 2, qui propose un second épisode dont l’ambition est aussi de nous faire découvrir la faune française à partir d’images rares, prises selon des techniques pointues. L’idée étant de nous montrer que l’exotisme se situe à quelques pas de nous.

Le voyage commence avec la naissance, dans le Jura, d’un bébé faon qui cherche l’équilibre sur ses pattes puis s’élance vers sa mère, prêt à commencer une nouvelle vie. Non loin de là, un chasseur légendaire est de retour après sa disparition au cours XX e siècle. le lynx. Tandis que, de son côté, plus petit mais tout aussi discret, l’écureuil s’applique à enterrer des milliers de glands pour l’hiver.

Après les cimes de la forêt jurassienne, plongée dans les fonds sous-marins de la Bretagne. avec le dauphin ambassadeur, ainsi dénommé pour avoir quitté ses congénères et être allé à la rencontre des hommes. Puis retour dans les airs, où 50 000 grues venues de l’Europe du Nord passeront l’hiver à Arjuzanx en Aquitaine. sur les restes d’une ancienne mine de lignite, un spectacle époustouflant.

Des moments de grâce

Partout, les caméras de Frédéric Fougea sont au plus près des animaux pour capturer les moments de grâce. Embarquées sur un ULM ou sur un drone, elles suivent les grues qu’elles collent aux plumes. Les mouvements du papillon Moro sphinx, qui bat 80 fois de l’aile à la seconde, ont été capturés en 1 200 images par seconde par Samuel Guitton, l’un des 8 coréalisateurs du film. Du jamais-vu.

La narration poétique qui nous est livrée en voix off par Bruno Salomone et la musique envoûtante transforment chaque séquence en conte et chaque animal en personnage. Certains d’entre eux étant même capables d’opérer dans un registre comique – l’écureuil cherchant à cacher ses glands face au phacochère – ou épique, comme le combat du pottok, un poney des Pyrénées, pour destituer son père et lui voler son harem… La réalité prend alors des allures de fiction, donnant plus de poids encore à l’intention du projet. montrer l’exotisme de la faune française et ses histoires incroyables, avec des protagonistes aussi surprenants qu’attachants.

« Le Plus Beau Pays du monde », par Frédéric Fougea (Fr, 2015, 100 min). Mardi 14 avril à 20 h 55 sur France 2.